Aznavour, ce géant

Aznavour, ce géant

This one is mostly en français as you need to be fluent enough to be able to appreciate this gem of a film. Such a contrast with my movie experience of a week ago in Coquitlam, B.C., where I saw the epic turkey Conclave. If your French is good enough, run to the theatre to see Monsieur Aznavour, the film about a son of Armenian refugees who told a skeptical Edith Piaf he had enough talent to make it without her help (he did) and an arrogant Frank Sinatra he’d once get paid as much as him to perform in the United States (he did). The story alone is worth the two hours, but the magisterial acting and perfect photography (to say nothing of the music) make it a must. I was tearing up at the end, and almost everyone in the theatre stayed to watch the credits. Pure beauty.

C’est rare que je rentre du cinéma à la course me disant qu’il faut absolument que je vous dise de vous garrocher à grandes emjambées pour voir Monsieur Aznavour, a chef d’œuvre cinématographique que je me dois de revoir au moins deux fois, tellement c’est plein d’images magnifiques et d’inspiration. Et c’est sans parler des chansons.

Comme bien des francophones de mon âge, j’ai grandi avec sa musique qui jouait souvent dans la maison. Ses chansons, je les connais bien. Un petit peu de son histoire aussi. Je savais qu’il était Arménien et qu’il était parti de rien.

J’ai découvert de nombreux détails que j’ignorais, comme sa collaboration avec Edith Piaf et sa relation avec sa très talentueuse sœur.

La première chose qui frappe, c’est la facture visuelle du film. Il n’y a rien de trop et rien qui manque. Les images sont d’une luminosité et d’une pureté rares. Pour un film sans artifices ou effets spéciaux, la direction photo est remarquable en ce qu’elle nous transporte sans effort au cœur de l’histoire. Bravo à Brecht Goyvaerts, quelqu’un que je ne connaissais pas pantoute et dont je vais me faire devoir de visionner le travail.

La prestation époustouflante de Tahar Rahim dans le rôle-titre à elle seule vaut le détour. Je regarde des vieux vidéos d’Aznavour et franchement la ressemblance est sidérante. Quelle attention au détail. Il a donné une interview récemment à Marie-Louise Arsenault dans laquelle il donne une idée du travail que ce rôle lui a demandé.

Ce film est beau, complexe, enlevant, émouvant et jouissif. Il faut y aller en courant. Même que j’y retournerai.